7 jours, 7 expériences, 7 chances !

7 jours, 7 expériences, 7 chances !

J’ai choisi une semaine du mois de Septembre 2017 et j’ai décidé de considérer chacune de mes journées comme une excellente manière de faire le point sur mes valeurs. Pour ce faire chaque matin et chaque soir je prenais un moment pour analyser ma journée et tirer une leçon des expériences que j’ai vécu. Je vous propose de revivre avec moi cette semaine riche d’enseignements que j’ai eu la chance de vivre. Tentez l’expérience, vous verrez la vie sous un autre angle!

Lundi, jour 1: Rire m’est vital

« Une journée sans rire est une journée perdue. » Charles Chaplin

Ceux qui me connaissent savent que c’est tout moi. Mon rire est comme le dit les autres « particulier » mais c’est le mien, il est vrai et sincère. Mon rire est entier, comme moi. Il est pour moi une thérapie, un booster, un excellent moyen de passer une journée positive. Même quand la journée a été dure je recherche toujours une raison pour rire avant de dormir, une histoire, un appel, un message, un film, une émission, un livre, une anecdote, mes enfants,… Et quand je cherche je trouve, je ris et je m’endors apaisée.

En attendant riez de tout, de vous, de la vie et profitez de votre excellente semaine qui s’annonce pleine d’opportunités et de challenges !

Mardi, jour 2 : Continuer à m’émerveiller et à croire en « l’impossible » comme un enfant.

Hier, juste avant de se coucher, ma fille aînée a perdu sa première dent de lait. Quel événement ! Quand j’ai perdu la mienne mes parents m’ont dit qu’ils allaient la jeter sur le toit de notre maison et qu’à mon réveil j’aurai un coq, comme le veut la légende chez nous. A mon réveil le coq était bien là et j’étais tellement contente ! J’ai imaginé pendant des années comment ma si petite dent avait pu être troquée contre un si gros coq… Cela a nourrit mon imaginaire et m’a permis de croire que tout est possible tant qu’on peut l’imaginer.

Mais en cette nuit de septembre où trouver un coq pour ma fille ? Je tiens cependant à ce qu’elle vive cette étape, cette expérience fantastique et que cela stimule son imagination et sa créativité. Avant qu’elle ne dorme nous lui avons dit de mettre sa dent sous son oreiller et que la petite souris lui réserve une belle surprise. J’ai attendu 00h et après avoir pensé à toutes les « surprises » possibles de notre chère souris j’ai récupéré la dent et je l’ai remplacé par une pièce de 100 frs. Parfois il faut savoir faire simple, l’essentiel est que la magie se produise…

A son réveil elle était « émerveillée » son imagination et ses yeux pétillaient. Elle m’a montré la pièce avec joie et excitation. Elle a aussi découvert que la petite souris avait colorié un de ses dessins inachevé de la veille. L’œuvre sûrement de sa « souris » de frère… Elle y croit parce que son imaginaire a été nourrit et stimulé. Pour elle tout est de l’ordre du possible.

Avec l’âge et la perte de nos illusions nous nous exerçons moins à stimuler notre imaginaire, à réveiller et à garder notre âme d’enfant. On découvre cependant que nos parents sont les plus grands magiciens de la terre et qu’ils ont dépensé beaucoup d’énergie juste pour nous voir sourire… Un coq pour une dent il faut le faire ! J’essaye le coq pour la prochaine dent qui tombe…

Pour le moment ma fille prévoit de s’acheter une poupée et un vélo pour sa sœur avec ses 100frs. Je vous l’ai dit, croire en l’impossible c’est magique ! Après avoir eu la chance de vivre dans quelques pays je peux affirmer que « l’impossible est ce qu’on n’a pas encore vu, ce qui est impossible dans une partie du monde est possible dans l’autre. » Continuer à vous émerveiller des êtres, du monde, des mystères de l’univers, c’est ce qui transforme un quotidien ordinaire en une journée extraordinaire.

Mercredi, jour 3 : Lire c’est la liberté, écrire est une découverte permanente de soi.

Je savais que j’aimais lire mais j’ai découvert que j’aime écrire, mieux c’est devenu pour moi un besoin. Certaines personnes qui ont la chance de savoir lire disent « je n’aime pas lire », je pense plutôt que vous n’avez pas encore trouvé votre style littéraire.

Un de mes proches s’endort au bout de la deuxième page d’un roman de Danielle Stell mais peut dévorer un livre de développement personnel en 2h. Une autre raffole des mangas, un des romans policiers, un autre de livres de sciences fiction… D’autres aiment les romans d’amour, les livres sensuelles et d’autres styles moins avouables… L’essentiel est de trouver votre style et de lire, un journal, un magazine, un ebook, un bon vieux roman… Lisez, celui qui lit voyage, découvre, apprend toujours !

Écrire, j’aime écrire pour partager, transmettre, donner. L’écriture est également un excellent canalisateur d’énergie. Parfois nous avons peur que nos mots dépassent notre pensée et dans ce cas écrire à l’autre (lettre, émail, texto) calmement permet de réfléchir, de pondérer nos propos et d’exprimer la profondeur de ses émotions pour toucher l’autre.

Lire est un voyage, une passion, une découverte permanente. Écrire permet de matérialiser nos pensées, de transmettre nos émotions et notre vision du monde. Essayer l’un ou l’autre ou les deux. Une page par jour, 10 mots par jour… Allez-y à votre rythme mais essayez!

Jeudi, jour 4: Savoir dire « je ne sais pas ».

 » Aucune idée », c’est la réponse que je donne souvent quand l’on me pose une question à laquelle je n’ai pas de réponse. Si je peux référer la personne à un lieu, une personne ou un moyen d’information fiable je le fais avec joie pour qu’elle ait sa réponse.

Dire « je ne sais pas » n’est pas une faiblesse bien au contraire, c’est le signe que nous sommes conscients de nous-même et du fait que nous ne pouvons pas tout savoir, que nous ne pouvons pas être experts en tout. Certains prennent cela comme un aveu de méconnaissance, comme une honte ou même comme un manque de courtoisie. Quelqu’un qui vous pose une question vous fait assez confiance pour vous la posez, si vous ne pouvez pas l’aider SVP ne le conduisez pas en erreur avec de fausses affirmations.

Dire à un enfant « je ne sais pas » ou « je ne sais pas mais je vais faire de mon mieux pour te trouver une réponse après quelques recherches » lui prouve que nous sommes honnêtes et que  nos réponses, nos affirmations sont fiables. Cela forge sa confiance en nous. Parce que si vous lui donnez une réponse fausse et qu’il s’en rend compte plus tard, il se mettra à douter de vous. Il en est de même pour les relations entre adultes.

Savoir qu’on ne sait pas c’est avoir conscience de soi et de ses capacités. Cet aveu à nous même peut nous conduire à apprendre toujours, à chercher et à trouver des réponses inattendues. Voyez-le comme une chance de découverte permanente.

Vendredi, jour 5 : Respecter les autres peut vous ouvrir toutes les portes et surtout celles de leur cœur.

Un proverbe Bambara dit que « les gens craignent ceux qui les respectent ». Respecter une personne c’est l’honorer mais c’est surtout vous honorer vous-même.

En ce jeudi je me suis souvenue d’une belle expérience… Il y’a quelques semaines en allant me coiffer, il n’y avait plus de place pour se garer devant le salon de coiffure. Je me suis donc garée près du mur d’un voisin. N’ayant vu personne devant la maison j’ai pris le soin de saluer le blanchisseur voisin et le vigile de la maison en face. Malgré tout je n’étais pas tranquille, après quelques minutes dans le salon je suis ressortie pour récupérer ma bouteille d’eau dans la voiture et comme je l’espérais j’ai vu une fille sortir de la cours que j’ai salué, histoire de me signaler.
Au moment de partir un monsieur âgé, assis sur sa chaise, que je n’avais pas encore remarqué, m’interpelle et me demande de le rejoindre d’un ton énervé, ce que je fais sans discuter. Il me dit qu’il est le propriétaire de la maison et qu’au lieu de me garer parallèlement au mur j’aurai dû me garer perpendiculairement pour permettre à d’autres d’en faire autant et éviter une collusion. C’est deux expressions géométriques me rappellent quelqu’un… Il me dit qu’il sait de quoi il parle parce qu’il a été enseignant et là je sais par quel bout le prendre pour le calmer. Il est devant sa porte, il est vieux, c’est son mur, il a forcément raison.

Je lui dis que j’ai beaucoup de respect pour le corps enseignant parce que mes deux parents l’étaient. Il me demande qui ils sont je lui donne leurs noms et il me dit connaître mon père à travers leurs luttes syndicales. Il me demande d’après lui je lui annonce qu’il n’est plus de ce monde, il a l’air choqué et navré pour moi. Il me demande d’après ma mère, mes frères et sœurs, notre nombre et mon rang dans la fratrie. Il me demande ce que je fais…. En partant je lui offre des fruits que sa vendeuse de fruits habituelle venait lui vendre. Je repars chez moi submergée de bénédictions pour mes enfants mon foyer et moi et des salutations pour ma mère et toute ma famille.

Le respect nous ouvre le cœur des autres. Le respect force le respect. Le respect nous grandi et nous élève.

Samedi, jour 6 : Rester soi-même, il n’y a rien de plus viable.

<< Continuer à mettre les gens à l’aise, à être accessible, disponible lors… formations, à casser les barrières car comme nous le pensons : rien de grand ne se fait sans une part de modestie>>.

<< Aisance, disponibilité et surtout la gaieté, la joie d’apprendre aux autres. Je n’ai remarqué aucune « suffisance » ni langage « dogmatique »>>.

Ce sont là deux des avis et suggestions reçues des participants à ma formation de ce jeudi 21 Septembre. Il y en a eu d’autres, mais depuis que je me suis lancée dans ce métier elles font parties des plus belles, de celles qui me confortent à rester moi, à garder les pieds sur terre et à ne pas me dénaturer, à ne jamais me travestir pour plaire.

J’ai eu l’honneur et le plaisir de former les enseignants et le personnel administratif du Lycée de la Jeunesse de Ouagadougou lors de leur journée pédagogique ce jeudi. Lycée dans lequel j’ai étudié de ma 6 ème à ma Terminale. Vous imaginez mon stress et mon appréhension ? Même s’ils ne semblaient pas apparents, ils étaient bien présents… Parmi eux il y avait plusieurs professeurs qui m’avaient enseigné et certains qui m’avaient connu quand j’étais encore plus jeune et que je courais pieds nus et à moitié vêtue dans la cours de ce même lycée.

L’air détendu, je me suis lancée et j’ai fait ce qui me passionne. Comme d’habitude après les trois premiers mots mon stress s’envole. De 8h à 15h, les 45 participants et moi avons ensemble parlé de CONNAISSANCE DE SOI et de CONFIANCE EN SOI et j’ai aussi appris, encore et toujours, à travers leurs exemples, leurs vécus et leurs anecdotes.

Comme après chaque formation je demande aux participants de remplir anonymement la fiche d’évaluation sur la formation afin de me permettre de continuer à m’améliorer et à renforcer mes contenus. J’ai lu et je tiendrai compte de leurs ressentis, avis et suggestions.

Moyenne des notes sur ma prestation 8,85/10.

Infiniment merci à eux et à toutes celles et ceux qui me font l’immense honneur de participer à mes formations !

Restez-vous même, il n’y a personne d’autre qui peut être vous.

Dimanche, jour 7: Celui qui demande son chemin ne se perd jamais.

Hier matin, en allant à la conférence du Coach Bikoi/Ouedraogo Isis sur la « Visualisation mentale » je ne retrouvais pas le lieu.  Je me suis donc arrêtée pour demander mon chemin à un jeune homme qui lisait un document assis sur sa moto, du côté de la Zad. Il me dit qu’il ne connait pas le lieu mais il m’a indiqué l’espace Dieudonné à partir duquel je devais me situer. Je l’ai donc remercié et je lui ai souhaité une excellente journée.

Pour me retrouver j’ai donc décidé de faire le tour de l’espace Dieudonné espérant tomber sur la librairie Mercury. Une fois dernière l’espace Dieudonné je me suis encore arrêté pour demander mon chemin à un autre monsieur assis sur un banc qui m’a aidé du mieux qu’il peut. Je décide donc d’appeler Isis pour me retrouver, le temps de prendre mon téléphone et qui je vois, le premier monsieur à qui j’avais demandé ma route venue sur sa moto à ma rencontre. Il me dit qu’il se rappelle où se trouve la librairie et me l’indique. Mieux il se met devant moi pour que je le suive et arrivé devant la librairie il me la montre de la main, je le remercie une fois de plus et il part. Monsieur, infiniment MERCI !!!

Celui qui demande poliment sa route ne se perd jamais. Le gens vous rend ceux que vous êtes, restons donc joyeux, aimables et respectueux surtout quand nous demandons notre chemin, quel que soit le chemin.

Séminaire inspirant, motivant et surtout joyeux à l’image de Isis est des autres coachs ! Semaine de réflexion et de méditation sur chacune des merveilleuses journées que j’ai eu la chance de vivre. Et vous, que vous a appris cette semaine ? Que vous a appris la journée d’hier ? Prenez quelques minutes par jour pour analyser votre journée, vous verrez que chaque journée est une chance !

Excellente semaine ! Coach Fatim Touré